Par un jugement du 2 décembre 2021, le tribunal administratif a considéré que le projet de rénovation de la Tour Montparnasse était conforme au règlement du plan local d'urbanisme de Paris.
En validant le permis de construire délivré par la Ville de Paris, le tribunal administratif donne le feu vert à la réhabilitation de cet immeuble de 209 mètres de hauteur, construit en 1973, qui s’insère dans le prolongement de l’axe créé par le palais de Chaillot, le Trocadéro, la Tour Eiffel, le Champs-de-Mars et l’Ecole militaire. Il n’y a désormais plus de frein juridique au démarrage des travaux.
Le projet, sélectionné parmi une vingtaine en 2019 à l’issue d’un concours international, comporte une mise aux normes du bâtiment afin de réaliser des économies d’énergie et d’améliorer le confort pour les usagers et les riverains. Le changement de l’intégralité des façades vitrées et l’épaississement des treize premiers niveaux du bâtiment sont conçus pour renforcer l’isolation. Il est également prévu de surélever la Tour de 20 mètres, avec l’ajout d’une serre de production agricole.
Le jugement du 2 décembre 2021 relève que le projet ne respecte pas les règles de hauteur maximale prévues par le règlement du plan local d'urbanisme de Paris. Toutefois, des exceptions étant prévues lorsque les modifications d’un bâtiment existant permettent sa mise aux normes et l’amélioration de ses performances énergétiques, le permis de construire a été légalement délivré par la Ville de Paris.
Comme le montrent les documents techniques qui accompagnent le projet, d’importantes économies d’énergie seront réalisées. Les travaux permettront également une meilleure isolation acoustique. Des matériaux et des techniques de construction plus conformes aux enjeux et normes d’aujourd’hui ont été choisis. La prise au vent de la Tour a également été repensée : l’épaississement des premiers étages permettra de couper les courants descendants qui s’abattent sur les piétons et riverains.
Le tribunal estime que ces différentes améliorations assurent la conformité du projet au cadre juridique applicable et que, d’un point de vue esthétique, la réhabilitation de la Tour s’accompagne d’une recherche architecturale aboutissant à un résultat harmonieux.
Enfin, le jugement relève que le confort des piétons et des usagers, leur sécurité et leurs déplacements ont été pris en compte par le projet. L’implantation d’un petit pavillon, à côté de la Tour, où sera installé un local à vélo de plain-pied, a en effet été pensée pour faciliter la circulation de tous, ce qui assure son entière conformité au règlement du plan local d'urbanisme de Paris.
Lire le jugement n° 1926880
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