Constatant que le colloque pourrait se tenir dans un autre lieu, le juge des référés liberté rejette les recours formés contre la décision de l’administrateur du Collège de France d’y interdire son organisation.
Le juge des référés liberté du tribunal administratif de Paris a d’abord rappelé que la loi ne lui permet de suspendre une décision que si celle-ci cause une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, justifiant son intervention dans les quarante-huit heures.
Il a ensuite relevé que si la décision de l’administrateur du Collège de France empêchait la tenue du colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines » dans son établissement du 5ème arrondissement, les organisateurs avaient réussi à le maintenir aux mêmes dates et avec le même programme dans un centre de recherche situé dans le 13ème arrondissement, avec une retransmission en direct des débats par visioconférence. Le juge des référés a donc estimé que, étant donné ces circonstances, il n'était pas porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’expression, à la liberté de se réunir et à la liberté académique, de nature à justifier l’intervention du juge des référés dans un délai de 48 heures, quand bien même les conditions de tenue du colloque seront très sensiblement dégradées, au regard notamment de la taille de la salle, par rapport à celles initialement prévues.
Il a par conséquent rejeté les recours qu’avaient notamment formé plusieurs associations et certains des participants à cet évènement.
Lire l'ordonnance : 2532753